J’aimerai commencer en vous expliquant ma « rencontre » littéraire
avec Amélie Nothomb, j’ai acheté Stupeur et tremblements à sa sortie en 1999,
l’ai lu d’une seule traite et ai tout simplement détesté, pas le livre mais
l’auteure. Je ne pouvais pas imaginer que l’on puisse autant se manquer de
respect ! Quelques années plus tard, je l’ai mis dans mon sac à main car
j’avais un avion à prendre, et je ne sais pas si la pressurisation n’altère pas
que le sens du goût mais aussi le goût dans le sens général, car j’en ai apprécié
la relecture ! Donc, comme certains ont pour habitude d’acheter des romans
de gare, moi j’achète des Nothomb comme romans d’aéroport, et c’est comme ça
que j’en arrive à dépasser la dizaine !
Le dernier « Petronille », à l’instar des
autres, se lit très rapidement, car très court. Pour résumer le
livre : Amélie Nothomb aime le champagne, elle carbure au champagne, mais
ce qu’elle aime le plus c’est de le boire en bonne compagnie et il lui faut
donc trouver avec qui le partager !
« Les années passèrent sans que je songe à me
trouver un compagnon ou une compagne de beuverie. Ce fut ma manière de rester
fidèle à cette accointance d’un soir. »
Le roman est une ode au champagne, que dis-je un
hymne, au bout d’un certain nombre de pages, ça pétille tellement qu’on n’en
peut plus de voir autant de bulles :
« Le champagne ne m’a
jamais reproché mon enthousiasme, qui ne correspond absolument pas à un manque
d’attention de ma part. Si je bois vite c’est aussi pour ne pas laisser
réchauffer l’élixir. Il s’agit également de ne pas le vexer. Que le vin n’ait
pas l’impression que mon désir manque d’empressement. Boire vite ne signifie pas
boire tout rond. Pas plus d’une gorgée à la fois, mais je ne garde pas la
merveille longtemps en bouche, je tiens à l’avaler quand son froid me fera
encore presque mal. »
Son choix se porte sur Petronille Fanto, une jeune
femme androgyne, qui s’essaye également à la littérature. En descendant un
énième grand cru avec Pétronille, Amélie nous lance :
« Le garçon avait apporté des cacahuètes, ce
qui détonait un curieux sens des valeurs. Autant lire Tourgueniev en écoutant
la Danse des Canards »
On accompagne, les deux copines qui deviennent
« covignes », Petronille la prolo et Amélie la bourge,
dans leurs déboires avec les éditeurs, leurs vacances au ski, leurs délires et
beuveries. Ces deux mondes que tout oppose, finissent par créer un lien
d’amitié très fort entre les deux auteures.
Fidèle à son habitude, à croire qu’elle est
toujours pressée d’en finir, Amélie nous sert encore une fois une fin
varlopée…
Bref à l’instar du champagne, à consommer avec
modération, ce n’est pas le meilleur cru du château Nothomb !
Déjà comme qui dirait allergique à Amélie Nothomb, ta belle chronique me confirme dans ce que je pensais! Mais je vais peut-être quand même le lire pour essayer de trouver ce qu'on lui trouve à part ce personnage qu'elle est, ou et qu'elle joue.
RépondreSupprimerAu-delà de l'étrangeté du personnage, on ne peut pas lui en vouloir d'être ce qu'elle est! Ce qui me gêne le plus chez Nothomb, ce sont les fins bâclées de ses romans, ce n'est pas la première fois que je me fais cette réflexion, on dirait qu'elle a des problèmes d'organisation, qu'elle n'arrive pas à tenir ses délais, et termine vite fait avant la publication!!! Certes elle est encensée par certains, je dois surement passer à côté de quelque chose, mais pour moi, ça reste de la "littérature d'aéroport", désolée de décevoir ses fans!!! Quant à Petronille, le trop plein de champagne m'a un peu saoulée :) :)
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