"Je suis
laide, vraiment laide. Je ne suis pas handicapée. Du coup, je ne fais même pas
pitié. Chaque pièce du puzzle est à sa place, juste un peu trop à gauche ou un
peu trop à droite… Inutile d’en faire l’inventaire : ça ne rend pas. Je
suis née ainsi. Beau comme un enfant, dit-on. Eh bien, non. Je suis une insulte
à mon espèce, à commencer par le genre féminin… La beauté se veut visible. Pour
ma part, l’invisibilité était une bénédiction."
Un roman
troublant, bouleversant qui raconte l’étonnante histoire d’une petite fille que
personne n’ose regarder tellement elle est laide.
Récit à la
première personne qui narre avec une grande sensibilité la souffrance de
quelqu’un qui n’est pas comme les autres, que tout le monde rejette… ou presque.
La maman souffre et se mure dans le deuil de l’enfant parfait et dans le
silence, le père fuit pour se noyer dans son travail.
Avec des mots délicats
et touchants, Mariapia Velediano nous fait partager le mal-être de Rebecca.
Une profonde
tristesse mais également une grande douceur émanent de ce roman, roman traversé
par la grâce qui parvient à toucher la petite fille quand elle pose ses doigts
sur les touches du piano. Diable ! Cette laideur aurait un don ?
Parviendra-t-elle à trouver sa voie ?
Le ton, est comme
un oxymoron… doux-amer, l’intrigue et le mystère sont peu à peu dévoilés.
L’écriture est quant à elle aérée, fluide, poétique.
Sans évidence, ni
amertume, l’auteur nous amène plus près des émotions de cette jeune fille
rejetée par un monde esclave des apparences, à la fois physiques et sociales,
d’une société qui fait tout pour ignorer ce qui la dérange…
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