"Je, Hadrien. Et Adèle en tête. Elle m'obsession.
Ses grands yeux verts dans mon regard me folie, ivresse d'Adèle. "
Je, Leila
aka Leeloo, lecture cet OLNI (Objet littéraire non identifié). Je conquête au
plus haut point. Je désarçonnement absolu, mais je aucune lassitude à la lecture, ni problème
de compréhension, je investissement franc dans ce livre à mi-chemin entre poésie
et nouvelle. Je remplissage des vides sans appréhension ni difficulté.
A ce
stade, vous devez vous demander si vous allez continuer à suivre ce blog, si je me fiche un peu de vous,
ou si vraiment je suis tellement « enlivrée », que j’en perds mon
français, et bien non ! J’ai commencé cette chronique
dans le même style que l’auteur, tout en sachant que je ne pourrai l’égaler. Il a tout simplement eu l’idée
d’omettre les verbes, qu’ils soient conjugués ou à l’infinitif, et les a
troqués en noms, adjectifs ou adverbes. Il
nous fait vivre en peu de pages (48) la fulgurance d’une rencontre, entre
Hadrien et Adèle.
Hadrien
est en couple avec Delphine, le coup de foudre pour Adèle lui fait perdre la
tête, Delphine et le verbe.
« On se trente ans passés avec
pas l’envie de seul. On se fatalité, on se facilité. On se quotidien, on se
tablette tactile et téléphone portable au petit-déjeuner. Le soir, on se
télévision on lit. Elle se séries, je me navets. Et l’on se corps de moins en
moins. Notre couple s’usure. Jusqu’à la corde.[…] On se calme plat. Je me
morne, elle se plaine. Elle se train-train, je me ligne droite. On se routine,
on se déroute. Dans le fossé. »
Sans verbe, mais avec verve, il sublime l’amour, cet amour qu’il décrit :
« On se tête-à-tête, elle s’Aphrodite. Je m’aphrodisiaque.
Je lèvre sa
nuque, elle langue mes lèvres… »
Je ne
vous en dis pas plus, sauf qu’ill vous suffit d’apprivoiser les premières lignes,
et je vous assure, vous ne le lâcherez plus !
Cheyne Editeur
Date de parution:
01/09/2014
Né en 1977 à
Amnéville (Moselle), Loïc Demey est professeur d’Education Physique et Sportive
dans un collège. Il vit en Lorraine.
S’inspirant des
univers poétiques et musicaux, tant au niveau du texte que celui de la mélodie,
il aime à détourner et bousculer la langue afin d’y trouver la bonne tonalité
et la mettre au service de l’histoire. Puisque le réel ne peut être raconté, il
tente de dire ce qu’il en reste. A savoir sa sensation.
Je, d’un
accident ou d’amour est sa première
publication.
bravo pour cet exercice linguistique et la présentation de ce livre original, à sans modération
RépondreSupprimerMerci Martine! j'ai passé un très bon moment!Très singulier, mais à lire!
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