Emmanuelle et Tom,
une histoire d’amour comme tant d’autres, mais une histoire qui me touche
personnellement ! Pour faire simple et pour que vous puissiez comprendre
où je veux en venir, je citerai Bussy Rabutin, une phrase que j’ai apprise à 15
ans et dont je n’ai compris le sens que des années plus tard : « L’absence
est à l’amour ce qu’est au feu le vent, il éteint le petit et allume le grand ! »
Emmanuelle, une
belle jeune femme intelligente mariée à un anglais dans le Jura, s’ennuie dans
un mariage à l’abri du besoin certes, mais sans aucune fantaisie. Elle finit
par aller chercher de quoi pimenter sa vie ailleurs, ce qui ne lui a
franchement pas réussi : elle termine son périple seule dans le XVIème
arrondissement de Paris.
Toujours à la quête
du grand amour, Emmanuelle s’inscrit sur un site de rencontre, elle y fait la
connaissance d’un gendarme corse, la petite flamme n’ayant pas eu lieu, il lui
présente l’un de ses amis Tom, elle qui espérait le « héros qui la
soulèverait de terre », était à mille lieues d’intégrer la version
militaire dans la liste de ses possibles. Et pourtant, Tom est arrivé, et Tom c’est
l’homme en noir, Tom est GIGN. Son homme
idéal est absolument imprévu…
Tom et Em’ s’installent
ensemble et ne se quitteront plus, le manque d’argent se faisant pressant, ils
quittent le XVIème pour la caserne de Satory. A ce stade, on se dit, on a fait
le tour de l’histoire, tout est rose, pourquoi reste-t-il autant de pages ?
C’était sans compter sur la complexité du personnage de Tom, c’est un homme qui
redoute l’amour plus que la mort. Il la désire, mais se refuse de l’aimer, ou
du moins de le lui prouver. Face à cette incertitude, Emmanuelle doit également
conjuguer avec l’absence et le manque :
« On ne s’habitue jamais au manque de l’autre. On accepte ce que l’on
ne peut pas changer, on s’adapte. On enfile les jours trop longs comme un
taulard dans sa prison avec en prime la liberté qu’il n’a pas, mais de cette
liberté-là, on n’en fait rien d’autre qu’une interminable attente… »
Avec une grande
pudeur et sans mièvrerie, Cathy Galliègue nous conte cette vie de couple où la
souffrance est omniprésente mais également indispensable à l’acceptation. Quand votre meilleure moitié est à des milliers de kilomètres...
« Quand l’être aimé vous manque à ce point, on ne l’emmerde pas pour
une cuvette de toilettes pas rabaissée ou un tube de dentifrice laissé ouvert.
On savoure les moments ensemble, on est attentif comme au début de l’histoire,
on se fait beau, on ne se laisse pas aller à la certitude que l’autre vous
appartient pour toujours. »
Cathy Galliègue
nous signe son premier roman, qui comme tout premier roman est rarement à 100% abouti,
mais la tendresse de sa plume, la sincérité de ses mots, vous embarquent et
vous font oublier tout le reste… Aimez ce livre... comme il est, vous ne le
regretterez pas :)
Si vous êtes de la
région lyonnaise, Cathy Galliègue présentera son roman ce samedi 18 juillet
2015 au Biscuit Café Créatif, 14 rue Adrien Ducrot 69250 Neuville-sur-Saône.
Elle sera
accompagnée de Patricia Lenoir auteur, compositeur, interprète de la chanson
écrite spécialement pour le livre, "La moitié de l'homme en noir". Elle
l'interprétera en version acoustique
Editions Kawa
216 pages
Date de parution :
Juin 2015
Encore une très belle chronique et un magnifiques bookfacing ma belle Leila :-)
RépondreSupprimerMerci beaucoup David :) ravie que ça te plaise!
SupprimerToujours car tu es très douée :-)
RépondreSupprimerMais ça je ne cesse de le répéter ;-)
Je vais finir par te croire ;)
Supprimer