Dans le New York
des fifties, Daniel Hummer est détective privé. Hummer ?
Tu parles… Son
vrai nom c’est Silberstein. Shlomo Silberstein. Hé oui ! Il est youpin, un
vrai, estampillé, certifié, retaillé.
Mais dans sa
chère ville de New York d’après-guerre, un nom juif, ça ne fait pas sérieux sur
une carte de privé. Surtout avec ces initiales…
Les gens étaient
toujours en train de lui demander de leur prêter du fric ? S’il avait du
fric, il ne ferait pas ce boulot !
Sous le joug du
District Attorney Kleinharsh, il se retrouve flanqué de l’inspecteur Donovan,
policier raciste afin d’enquêter sur une étrange affaire de cambriolage manqué
dans une synagogue.
Manqué oui, mais
il y en a eu d’autres de manqués, et tous chez des juifs. L’anguille sous roche
est tellement énorme, que Shlomo, euh pardon Hummer, décide d’aller jusqu’au
bout. Ben oui, une collection impressionnante d’objets religieux juifs a été
dérobée sans qu’aucune plainte n’ait jamais été déposée, ce n’est plus une
anguille, c’est un congre…
On bat les pavés
du Lower-East-side, en passant par le Metropolitan Museum, on baigne dans cette
communauté juive, on en visite des synagogues, on assiste à des fusillades type
« tontons flingueurs », on fait même un petit tour chez les SM. On en
prend plein la figure et surtout on en redemande !
Vous voulez un
bon coup de marrade, sans prise de tête ? Un langage aussi soutenu que celui
de San-A, eh oui, un soupçon de Frédéric Dard plus une pincée d’Audiard !
Voire une analyse du milieu juif new-yorkais des années 50, mais sans s’empêtrer
des formes ni du politiquement correct. Entre,
nous rien ne vaut le bon vieil argot distillé au vitriol, de l’humour décapant,
grinçant, mais qui ne vous fait pas grincer des dents, il vous fera plutôt
étirer les lèvres tout le long des 124 pages, et tout ça pour 8€ !!
Que demande le
peuple ?
Euh, si je sais,
la prochaine enquête de Shlomo…
Pour les
non-initiés à la culture judaïque, le Yad est un terme hébraïque pour désigner
un pointeur de lecture dont on se sert pour la liturgie, précisément pour la
lecture de la Torah. Le Yad évite les frottements de la main sur le parchemin, ce
qui pourrait abîmer l’encre et rendrait la Torah impropre à la lecture. Sur le
bookfacing ci-dessous vous pouvez voir
un Yad en argent. Yad, que cela soit en arabe ou en hébreu signifie Main. (Petite
précision, j’étais aux anges quand j’ai pu dénicher sur un site israélite la
photo d’origine dont a été tirée la couverture du livre !, on ne gagne pas
à tous les coups, n’ayant évidemment pas de Torah sous la main, je n’étais pas
sûre de pouvoir en faire un :)
Editions : Il
était un Bouquin
Date de parution : Mars
2015
L’auteur:
Né à Carcassonne en 1961, Philippe FAUCHE a passé son enfance dans un petit village des Corbières
Après des études scientifiques qu'il dit ratées à Toulouse, il entre aux Douanes en 1984, et s'installe à Lyon en 1990.
Depuis lors, il ne cesse d'écrire et de présenter ses récits à divers concours de nouvelles.
Il a eu l'honneur d'obtenir le Prix de la Nouvelle de Sathonay-Camp en 2009 et 2011, et celui de Quais du Polar en 2012
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