Quand
on est fan et qu’on ne s’en cache pas, on est évidemment aux premières loges
quand on a l’occasion de cuisiner Nicolas Lebel !
Fréderic
Ernotte et sa boite à chat, nous ont offert 60 minutes avec Nicolas, et comme
quand on aime on ne compte pas, les 60 minutes sont devenues … je ne sais plus,
je ne compte pas, j’ai dit que j’aimais, et je n’étais pas la seule, ni à aimer
ni à cuisiner !
Nous
étions nombreux à le cuisiner ce cher Lebel, aux petits oignons et avec trois
autres ingrédients phares: L’heure des fous, Le jour des morts et Sans pitié ni remords !
A
l’instar de Mehrlicht, son personnage fétiche, quand on demande à Nicolas de se
présenter : « Je suis un auteur de polars parisiens amateur de vins rouges et de
cuisine de terroir »
Pour le premier opus les lecteurs étaient curieux de savoir si les
personnages et les lieux décrits (Préfecture, Sorbonne) étaient tirés de faits
réels ou étaient romancés :
"J'ai un ami qui a épousé une japonaise. C'est lui qui s'est
occupé de ses papiers. Je tiens tout de lui et de différents collectifs de
soutien aux sans-papiers qui présentent copieusement en ligne leurs actions au
quotidien. Tout est vrai !
Une amie a été élue à La Sorbonne, j'ai pu vivre au plus près son
parcours, sa traversée du désert, les auditions à travers la France... tout ce
qui est dit est véridique et hallucinant ! "
Pour
le personnage de Mehrlicht : "Je crois que pour ce premier roman, j'ai mis
pas mal de moi dans ce personnage (mais aussi dans les deux autres, ses
lieutenants) Mehrlicht a une insolence que je ne peux m'offrir en vrai, c'est
surtout ce que j'aime chez lui. En ce qui concerne la bouffe, et le vin
rouge, je crois que la ressemblance est visible. Je suis moins cultivé que lui,
et je lui en veux pour ça..."
Quant
aux autres personnages : " C’est plus facile pour les descriptions
d'utiliser des gens que je connais de près ou de loin. un trait de caractère
ici, un nez bizarre là...
Certains se sont reconnus et se sont bien marrés! en ce qui concerne les noms Dans l'heure des fous, j'ai réutilisé les noms de notre Dame de Paris de Hugo et des Mystères de Paris de Sue. Dans le Jour des morts, ce sont mes collègues de l'Ed Nat parce que je venais de quitter mon établissement au bout de 15 ans. Dans SPNR, ce sont des auteurs de polars avec qui j'ai sympathisé... Dans le suivant... Je ne sais pas encore..."
Certains se sont reconnus et se sont bien marrés! en ce qui concerne les noms Dans l'heure des fous, j'ai réutilisé les noms de notre Dame de Paris de Hugo et des Mystères de Paris de Sue. Dans le Jour des morts, ce sont mes collègues de l'Ed Nat parce que je venais de quitter mon établissement au bout de 15 ans. Dans SPNR, ce sont des auteurs de polars avec qui j'ai sympathisé... Dans le suivant... Je ne sais pas encore..."
Comment
et quand Nicolas écrit "Je suis du matin! et du soir ! Quant à la
version qui est publiée, c'est souvent la 7ème/8ème [...] J'ai envoyé des
manuscrits (trop peu) et j'ai eu des réponses positives. J'ai rencontré Hélène
Amalric (qui bosse pour Marabout-Hachette) et qui m'a proposé de retravailler
le bouquin en faisant certaines modifications totalement justifiées. L'heure
des fous est né comme ça.
En
fait, j'écris comme je veux. C'est surtout le rythme qui importe. Lorsqu'un
chapitre est long, c'est souvent un chapitre de narration. Je l'encadre souvent
donc de chapitres dialogués plus courts. Les éditeurs passent derrière. On me
dit quand c'est trop long, quand je devrais étoffer... Parfois je suis
d'accord, parfois non.
Pour
SPNR par exemple, on m'a demandé de retirer deux chapitres que j'aimais bien
mais qui ne servaient pas vraiment l'histoire.
Les
éditrices (parce qu'en fait ce sont 3 femmes!) ont les bons arguments et leur
objectif principal est de faire le meilleur bouquin possible. Alors je les
écoute !"
Y aurait-t-il des sujets qu’il s’interdirait et d'où lui viennent les idées des
sujets : "Je ne m'interdis pas de scène dans Paris. Je m'interdis des
thèmes, mais pas de scènes. Paris est au cœur de mes écrits, c'est certain,
surtout parce que c'est un lieu que j'aime et que j'aime faire découvrir !
Une idée, une rencontre, un thème... Pour l'heure des fous, je suis parti des SDF du
bois de Vincennes parce que je les vois régulièrement, pour SPNR, c'était
l'envie de parler de l'ambiance de guerre qui régnait en 2014 autour des commémorations, du Mali... "
Les
arts premiers étaient à l’honneur cette année dans le monde des polars, comment
Nicolas a-t-il vécu cette coïncidence ? : "Que des auteurs de polar
s'intéressent aux arts premiers est quand même une bonne chose. Et puis il n'y
a pas de concurrence entre les auteurs dès lors qu'on fait ce qu'on sait faire
et ce qu'on aime….. Un même thème traité par différents auteurs donnera j'en
suis persuadé des bouquins très différents."
Quand on évoque la question de vivre de sa
plume : "Je suis prof d'anglais, à temps partiel maintenant pour écrire
d'avantage. Non je ne pourrais pas vivre de l'écriture... Qui le peut
aujourd'hui en France ?... on me parle de French bashing, me dit que les
français s'exportent peu. Je crois surtout qu'on est écrasé par les traductions...
Et c'est difficile de faire du français quand les lecteurs veulent de
l'exotisme."
Nous
l’avons cuisiné jusqu’au bout, avant de partir nous avons juste baissé un peu le
feu, mais nous voulions qu’il nous confie quelque chose sur son nouveau
projet : "Je travaille toujours avec les mêmes axes : Mon équipe et
leurs vies, l'histoire, la littérature... c'est le conflit nord-irlandais qui
s'invite dans le prochain opus."
Et
enfin la réponse que tous les lecteurs de SPNR attendent, à la question est-ce
que quelqu’un a trouvé la réponse à l’énigme sur la denière page de SPNR :
"La réponse n'a pas encore été trouvée, mais je sais que des lecteurs se
sont regroupés et sont encore au taquet... Des indices suivront... " ben
on les attend, parce que perso, j’en ai un peu marre de chercher :)
Je
ne vous parle pas de cuisine depuis le début pour rien, lisez ce qu’a dit
Nicolas en guise de remerciements
" MERCIIIIII à Frédéric d'abord, d'avoir
organisé ce grill sur lequel j'ai grésillé pendant une heure ! Merci à vous
tous pour votre soutien et votre enthousiasme ! Je sais pour quoi et pour qui
j'écris : c'est capital ! Bises à tous ! "
Merci encore à Nicolas et Frédéric pour cette rencontre virtuelle, pour avoir un second avis je vous invite à jeter un petit coup d’œil au compte rendu de Guillaume c'est par ici
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