4ème
de couverture :
Gabriel, auteur à succès, vient
de recevoir un prix pour son nouveau roman Lignes brisées. A cette occasion, il revoit son amour de
jeunesse, Salomé, désormais parlementaire européenne.
Depuis leur rupture, Gabriel n’a
de cesse de vouloir la reconquérir. Sauront-ils combler les années de silence ?
L’amour, nourri de souvenirs et de chassés-croisés, a-t-il une chance de
renaître ?
Nostalgie de l'adolescence,
ironie du destin, Harold Cobert renoue avec le thème des rendez-vous manqués.
L'histoire inachevée de Gabriel et Salomé, éducation sentimentale d'un siècle
désabusé, se déploie au fil des pages de ce roman en abyme.
Mon avis :
Vous vous souvenez de ces petits
papillons dans le ventre, quand vous étiez ado ? Ces petits sourires bêtes
qu’on affichait à longueur de journée ? Si d’aventure, vous réalisez que
ces petites sensations sont derrière vous, plongez dans "Lignes brisées". A sa lecture, j’étais brisée, émiettée,
on se rappelle ces parfums sucrés et secrets des amours adolescentes.
La mémoire enjolive souvent les
souvenirs, mais Gabriel est tenace, Salomé fut et est son plus grand amour, il
n’a de cesse de penser à elle, des années plus tard. Après une petite histoire
d’amour, qui, parce qu'elle a été avortée, a pris une ampleur considérable et l’a
plongé dans l’abyme des souvenirs, des regrets. Il l’aime « tel Orphée cherchant
Eurydice dans le dédale des Enfers.»
«Je t’ai
quittée depuis trois semaines, après trois mois passés ensemble. « Je te quitte » :
trois mots, tout se ferme et s’effondre. « Je t’aime » : trois
mots, tout s’ouvre et se bâtit. Trois mois, trois semaines, trois mots, puis s’en
va »
A l’origine, rien ne les
destinait à se rencontrer, encore moins à s’aimer. Leurs vies sont aux
antipodes l’une de l’autre. Gabriel en perfecto et casque d’argent, Salomé
danseuse à l’avenir prometteur. «
Nos débuts ressemblent à notre séparation. Ce n’est que la deuxième fois que
tout a commencé. Nous nous sommes d’abord à peine croisés. Mais tu connais mon
sens de la mesure, je ne peux m’empêcher d’imaginer que ce premier de nos multiples
croisement, en lignes brisées, renfermait en germe la totalité de ce qui allait
suivre. »
Le premier amour ne rime pas avec
éternel, les couples se font et se défont mais les meilleurs épisodes restent
imaginaires. La plume ciselée d’Harold a su faire rejaillir cette trace indélébile
qui marque nos cœurs adolescents, et que l’on occulte par la suite.
Une mention spéciale aux pages
cornées, que l’on comprend à la fin du livre, et qui prennent une toute autre dimension…
Une fois de plus, mille mercis
pour ces merveilleux moments que j’ai passés à te lire !
« Il y a deux sortes d’amours
manquées : celles qui n’ont jamais commencé et dont on ne connaîtra jamais
les regrets, et les pires, celles qui n’ont commencé qu’après avoir fini - et
qui n’en finissent pas de mourir sans que nous ayons pu les vivre jusqu’au
bout. » J.-E. Hallier Les puissances du mal (citation page 9)
sortie 5 mars 2015 Editions Héloïse d'Ormesson
L'auteur:
Né à Bordeaux en 1974, Harold Cobert a publié cinq romans dont Un hiver avec Baudelaire (2009), L'entrevue de Saint-Cloud (Prix du style 2010 et Jeunes Talents Cultura), Dieu surfe au Pays basque (Plon, 2011) et Au nom du père, du fils et du Rock'n'roll (2013). Il a récemment signé un roman biographique sur Jim Morrison et écrit pour l'audiovisuel.
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