Et une célébrité
de plus qui sort un livre ! Telle fut ma première réaction quand j’ai
appris la parution de « L’homme qui ment ».
Poussée par ma
curiosité légendaire, et malgré le fait que je ne sois pas fan. Mon histoire
avec Marc s’est figée au milieu des années 80 où il m’arrivait de fredonner à tue-tête
son tube de l’époque. J’ai donc décidé de lire ce premier roman !
Page cinq, titre « L’homme
qui ment », sous-titre « ou le roman d’un enjoliveur » et en italique
récit basé sur une histoire fausse.
Je peux vous
dire, s’il y a une chose de faux dans tout le roman, c’est bien cette fameuse
phrase en italique page 5 !
Marc écrit avec
son cœur, et le cœur ne peut mentir.
L’homme qui ment
c’est Lulu, Lucien, agent des PTT et cégétiste. Loin d’être parfait, il est
avant tout le père de Marc et de Francis, l’époux d’une Michou dépressive, et l’amant
de nombreuses femmes.
Un témoignage d’une
grande sincérité où Marc décrit avec beaucoup d’amour et de pudeur sa vie dans
cette banlieue rouge des années 60-70, les frasques d’un père volage, mais dont
le statut d’icône reste intact, puisque l’amour qu’il lui porte est
inconditionnel.
« Je
grandissais et je devais faire semblant avec ceux que j’aimais le plus au
monde, mon père que je devais protéger de mon regard pour qu’il ne se sente
pas trop coupable, pour ne pas lui renvoyer le reflet de ma déception ou de ma
détresse, et ma mère que je devais convaincre de ne pas s’enfermer dans sa
solitude, dans son châle de tristesse qui parfois la recouvrait comme le
linceul des amours perdues. »
Marc nous prend
en confidence et nous raconte la fin d’un règne, le déclin proche et probable d’une
famille qui ne tenait plus qu’à un fil.
« Alors que je sortais le plus possible
et le plus tard possible, à taper sur mon ballon de plus en plus fort sous la
lueur des réverbères. LE son de la balle qui s’écrasait contre le mur et
rebondissait sur les trottoirs ou sur la rue résonnait comme des coups de feu.
Je tirais des penalties à l’infini, comme pour fusiller mes souvenirs. »
Marc se confie au
lecteur, et nous conte la rançon de la gloire, le revers de cette médaille tant
enviée.
« J’aime
porter des costumes qui me traînent loin d’ici, comme quand j’étais petit. C’est
bien, acteur, pour ça. Mais comment accepter d’avoir du succès quand vos
parents n’en ont pas eu ? Comment être heureux vraiment quand ceux que
vous aimez ont connu bien des malheurs ? Comment être un homme quand votre
Lulu de père a trompé la première femme de votre vie ? »
« Un
physique qui parfois se résume, le succès venu, par un mot qui se veut agréable
et qui, pour moi, est assassin : beau. […]La beauté n’est rien à mes yeux
sans la force et le combat d’une gentillesse, sans la flamme des sentiments, l’exigence
du travail : l’honnêteté. Ce succès, je le remets en jeu chaque fois, pour
être enfin accepté pour ce que je suis. »
Une plume vraie, d’une
grande honnêteté, très loin des nombreuses confessions déballées par des stars
d’un jour. A travers ce livre, on découvre l’homme et on oublie la star.
Oui je l’avoue, j’ai
fini par succomber au charme Lavoine, mais contrairement à mes congénères, j’ai
succombé à sa plume. Il a les yeux revolver, il a la plume qui
tue, il a tiré le premier, m’a touchée c’est foutu :)
Pitié les filles,
si d’aventure vous voulez avoir la griffe de Marc lors d’une séance de
dédicaces, pensez à lire « L’homme qui ment » avant, ça en vaut la
peine…
En fait, qui
avait dit que la curiosité était un vilain défaut ?
L’auteur :
Depuis quand on présente
le loup blanc ?
J'aurais commencé la chronique de la même manière que la tienne. Me voilà encore plus tenté par ce livre. Je vais le sortir très rapidement de ma pal. Merci pour cette belle chronique.
RépondreSupprimerMerci à toi de l'avoir lue!!! et malgré mes réticences, j'ai fini par craquer!! il a une très belle plume! Bonne lecture alors :)
SupprimerTrès jolie chronique Leïla, toute en sensibilité... Peut-être moi aussi arriverai-je à surmonter mes réticences... un jour... :)
RépondreSupprimerMerci beaucoup très cher ami!!! Si ma chronique te donne ne serait-ce que l’ombre d’une hésitation, pour essuyer tes réticences, tu m’en vois ravie !!! je t’avoue, et je l’ai écrit ci-dessus, je ne m’attendais pas du tout à être touchée, mais le charme de Lavoine a marché sur moi grâce à sa plume :)
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