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jeudi 2 avril 2015

L’EMPEREUR, C’EST MOI – HUGO HORIOT

Quoi de mieux que de vous parler d’un livre traitant du syndrome d’Asperger (SA) en cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme ?

Entre nous, ce n’est ni le premier, ni le dernier livre que je lirai à ce sujet !

Hugo Horiot a été un enfant autiste Asperger. Plongeant dans sa mémoire, il raconte sa souffrance d'avoir été différent, son refus de parler, son désir d'avoir voulu être un autre jusqu'à changer de nom. Au fil des chapitres, il nous entraîne avec lui. Il a quatre ans, huit ans, douze ans. Il a peur. Il se cogne à l'absurdité de la vie comme un papillon contre une lampe. Il est parfois cruel. A travers ce témoignage, il nous fait part de ce qui se passe dans la tête d'un enfant autiste extrêmement intelligent, ses obsessions, ses angoisses, son regard sur notre monde et la guerre sans merci qu'il mène contre lui-même et contre les autres. L'autoportrait d'une justesse troublante et d'une sincérité désarmante d'un enfant en colère.

Cet autoportrait me laisse un arrière-goût indéfinissable ! Je ne peux dire si j’ai apprécié, ou si je me suis ennuyée… Pour être honnête, les deux !

On suit Julien, car tel est son nom de baptême, de l’enfance jusqu’à l’âge adulte. A six ans il change de prénom, en adoptant Hugo, son second prénom, car il a « tué le dictateur qui est en lui ».
On ne peut que compatir au rejet qu’il vit, à ses pérégrinations à l’école, au collège ! Mais en fermant le livre, on cherche encore ce qu’il a souhaité véhiculer comme message !

« Je suis certes un élève distrait, moyen et souvent hors sujet, mais en conduite, j’excelle : dix sur dix. Toujours. Il faut croire qu’en cette matière l’indifférence, ça paie. La peur est la matière que l’en enseigne le mieux à l’Education nationale. La peur, la compétition et la soumission, le tout noté sur 20. »
  
On remarque l’omniprésence de la mère Françoise Lefèvre, qui au passage a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet. Et la quasi absence du père !

Ce livre est plus un éloge de l’amour que porte Hugo à sa mère qui en s’en occupant, lui a évité "la psychanalyse voire la psychiatrie".
Ce qui m'a le plus gênée, c'est ce rejet radical du système scolaire et de la médecine, à croire que l'amour d'une mère suffit dans tous les cas de figure.
Tant mieux, s'il juge que cela a marché pour lui, mais un néophyte pourrait facilement être induit en erreur à la lecture de ce livre.

On en apprend d'avantage sur l'Autisme et le SA en particulier dans d'autres ouvrages, notamment dans les livres de Tammet (autobiographies) et Simsion (romancé) voir ici et ici
Et surtout sur l'excellent blog Les tribulations d'une Aspergirl





2 commentaires:

  1. Un thème qui m'intéresse mais ce livre, vu ce que tu en dis, va rester loin de moi. ;)

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    1. Oui Sophie :) et franchement il y a plus intéressant à lire sur ce sujet.
      J'ai oublié de mentionner que ce livre est dans la sélection prix des lecteurs du livre de poche. On verra bien s'il plait à d'autres ..,

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