Et quand on s’y prend à l’envers c’est encore mieux !
Sur un groupe de lecture (au passage le meilleur groupe qui soit), j’ai
fait la connaissance virtuelle de Nicolas, ayant beaucoup apprécié le
personnage, la curiosité m’a poussée à assister à un café littéraire où il présentait
ses deux ouvrages ! Pas la peine de
préciser que je suis repartie avec les deux sous le bras !
4ème de couverture :
Paris: un SDF est poignardé à mort sur une voie
ferrée de la gare de Lyon. "Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y
passe pas Noël", ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant
Sophie Latour qui panique dans les
flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard,
souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de
répliques d’Audiard...
Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement
de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité.
L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans
les méandres de la Jungle, nouvelle Cour des miracles au cœur du bois de
Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des
troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues
de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure
des fous...
Mon avis :
La quatrième de couverture résume tout à fait ce
polar, dont la lecture est constructive en plus d’être récréative.
Hormis la plume de l’auteur (Nicolas est linguiste
et ça se sent), j’ai beaucoup aimé les personnages, en l’occurrence celui du
capitaine Mehrlicht (pour les non germanophones, mehr Licht signifie plus de
lumière), ce gars c’est une lumière voire un illuminé, ses répliques m’ont fait
hurler de rire, quoique par moment il a fallu que je m’y reprenne à deux
reprises pour comprendre son verbe et son franc-parler qui viennent d’une autre
dimension :
« - Toi, il va falloir que tu arrêtes de me
péter entre les doigts chaque fois que tu croises la misère.
- Mais ce n’est pas la misère. On interroge des
gens qui enfreignent la loi sciemment, et on doit fermer le yeux sous prétexte
qu’on vient les voir pour un autre délit, commis par quelqu’un d’autre. Je ne
suis pas d’accord. Il n’y a pas de zone de non-droit.
- Bien sûr que si ! T’as trop écouté les
mastars du Kärcher, c’est tout.
- Hein. ?
- Je dis que la loi, on la balance pas sur la
ville au Kärcher, c’est un travail d’impressionnistes… de pointillistes, même.
Par petites touches. Notre macchab en est une. On peut passer tous les gonzes
indélicats à la bascule à charlot, ou leur coller une quetsche dans la théière.
C’est pas le chili, ici.
- Tu m’as perdu, là, dit Dossantos.
- Je sais, répondit Mehrlicht.Parfois, je m’y
perds aussi »
- « La
justice, c’est comme la Sainte Vierge, si on la voit pas de temps en temps, le
doute s’installe », conclut Philippe Noiret.
Mehrlicht attrapa son portable …. »
Vous êtes perdus avec la dernière réplique, ne vous
inquiétez pas, ce n’est que la sonnerie du portable de Mehrlicht, j’ai trouvé
cette idée d’une très grande ingéniosité, à chaque fois que le portable sonne c’est
une réplique culte d’Audiard qui fuse.
Nicolas a su insuffler un je-ne-sais-quoi à tous
les personnages qui en deviennent attachants. Un polar à déguster lentement que
cela soit pour la plume de Nicolas (il a su jongler avec la prose et l’argot),
pour les personnages ou pour tout ce que l’on apprend sur cette grande
institution qu’est la Sorbonne, ou la cour des Miracles sise Bois de Vincennes,
ou les égouts parisiens tant qu’on y est ! Il a su me tenir en haleine jusqu’au
dénouement en me baladant dans les bois et les bas-fonds de Paris
Nicolas tu as fait le choix d’appeler ton héros
MehrLicht, moi je fais le choix de crier haut et fort Mehr Lebel :)
Les Polars en général çà n'est pas vraiment "ma tasse de thé" comme on dit ;-) mais en lisant ta chronique, çà m'a donné envie de découvrir cette lecture récréative que tu présentes avec une simplicité instructive et aussi une envie de découvrir "les bois et les bas-fonds de Paris"...
RépondreSupprimerMerci Leelooooo ;-)
Merci à toi Leila, et surtout merci à Nicolas Lebel qui m'a vraiment fait passer de très bons moments avec ses zouaves :) Je vais bientôt attaquer "Le jour des morts" roman du même auteur et avec la même équipe déjantée et ne manquerai pas d'en faire un retour de lecture, en espérant te convaincre une bonne fois pour toutes que polar peut également rimer avec coup de coeur :)
RépondreSupprimerOk Leelooo, je vais déjà lire "l'heure des fous" et on verra après pour " Le jour des morts" après ta chronique bien sur ;-)
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